Gli effetti dell'hashish sulla psiche nella descrizione di Baudelaire

Baudelaire (1851) a décrit trois phases de l'intoxication par le haschich: « Vous avez entendu parler vaguement des merveilleux effets du haschish... Cela suffit pour vous jeter dès le commencement dans un état anxieux... La plupart des novices, au premier degré d'initiation, se plaignent de la lenteur des effets; ils les attendent avec une impatience puérile... (Puis) c'est d'abord una certaine hilarité, saugrenue, irrésistible, qui s'empare de vous... Les mots les plus simples, les idées les plus triviales prennet une physionomie bizarre et nouvelle...
« La seconde phase s'annonce par une sensation de fraîcheur aux extrémités, une grande faiblesse; vous avez, comme on dit, des mains de beurre... Les sens deviennent d'une finesse et d'une acuité extraordinaires. Les yeux percent l'infini. L'oreille perçois les sons les plus insaisissables au milieu des bruits les pluis augus.
« Les allucinations commencent, Les objects extérieurs prennent des apparences monstreuses... Puis ils se déforment, se transforment, ils entrent dans votre être ou bien vous entrez en eux... Les sons ont une couleur, les couleurs ont une  musique... Vous êtes assis et vous fumez; vous croyez être assis dans votre pipe, et c'est vous que votre pipe fume; c'est vous qui vous exhalez sous la forme de nuages bleuâtres... De temps en temps la personnalité disparaît... Maintenant vous planez dans l'azur du ciel immensément agrandi. Toute douleur a disparu... Tout à l'heure, l'idée du temps disparaîtra complètement...
« La troisième phase, séparée de la seconde par un redoublement de crise, une ivresse vertigineuse suivie d'un nouveau malaise, est quelque chose d'indescriptible. C'est ce que les Orientaux appellent le kief; c'est le bonheur absolu. Ce n'est plus quelque chose de tourbillonant et de tumultueux. C'est une béatitude calme et immobile. Tous les problèmes philosophiques sont résolus... L'homme est passé Dieu...
« Quand, le lendemain matin, vous voyez le jour installé dans votre chambre votre première sensation est un profond étonnement. Le temps avait complètement disparu. Tout à l'heure c'était la nuit, maintenant c'est le jour. »


Georges Lapassade, Les ètats modifiés de conscience, PUF, 1987, pp. 59-60.

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